Retour sur évènementsLe Premier Symposium International organisé par le Gender Law and Policy Center (Sendai, 4-5 novembre 2004)Exposant "Les politiques du genre et la participation politique des femmes en Corée", le Professeur CHUN Kyong Ock Le niveau actuel, aux plans quantitatif et qualitatif, de la participation politique des femmes en Corée indique assez bien, selon CHUN Kyong Ock, que les acquis législatifs et institutionnels en la matière restent insuffisants. Et ce, qu'il s'agisse de la création d'un Institut coréen pour le Développement des Femmes (1983), de la mise en place d'un ministère des Affaires Politiques (1986), de la promulgation de l'Acte relatif au recrutement dans la fonction publique (1989), des lignes directrices des partis (1990), du nouveau système de recrutement des fonctionnaires (1996), de la création d'un Comité présidentiel spécial sur les Femmes (1998), de la révision de l'Acte sur les partis politiques (2000), ou encore de la mise en place du ministère de l'Égalité des Hommes et des Femmes (2001). Insistant toutefois sur le caractère significatif de la 17ème élection à l'Assemblée nationale, le Professeur CHUN Kyong Ock souligna qu'il s'agit, à ce stade, moins de se concentrer sur le plan quantitatif, en voulant à tout prix augmenter le nombre de femmes au sein de l'assemblée des représentant(e)s, que de susciter et affermir la prise de conscience, chez les électeurs, que leur vote en faveur des candidates féminines est en mesure d'influer sur le contenu des politiques. Pour l'instant, l'attention est donc moins à porter sur la participation politiques des femmes en tant que candidates aux élections, que sur la sensibilisation des électeurs, hommes ou femmes. Et l'intervenante de souligner, dans le droit fil de cette première appréciation, le caractère déterminant de l'éducation, notamment universitaire, et du développement de la recherche sur le genre. Le Professeur CHUN Kyong Ock s'en référa ici à sa propre expérience, en tant qu'initiatrice, en 1997, de deux cours consacrés à la question de la participation politique des femmes. Si l'intervention des autorités gouvernementales ne saurait bien-entendu être négligée, la promotion de la place des femmes en politique ne saurait se concevoir sans une réforme d'ensemble des processus de décision. Face à des « barrières structurelles valant culture politique », CHUN Kyong Ock préconise rien moins qu'une « rénovation culturelle agressive ». CHUN Kyong Ock est professeure à l'Université Sookmyung Women's University (SMU), Doyenne du Collège de Sciences Politiques (SMU), Directrice de recherche à l'Institut de recherche sur les Femmes Asiatiques (SMU) Carrière académique
Principales publications (en coréen)
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