Les principales données statistiquesLes principaux éléments du statut actuel de la femme au JaponPopulationLe Japon enregistre une baisse de son taux de natalité et une hausse de sa population âgée. Le taux de fécondité total (ou nombre d'enfants par femme au cours de sa vie) décline depuis les années 70, après avoir chuté sous la barre de 2.00 en 1975. Cela est en partie lié à la baisse du nombre de mariages. L'âge moyen des personnes se mariant pour la première fois a sensiblement augmenté, se fixant en 2002 à 29.1 ans pour les hommes, et 27.4 ans pour les femmes. Tandis que la période de plus forte fécondité se situait en général pour les femmes avant leur trentième année, aujourd'hui approximativement la moitié d'entre elles ayant atteint cet âge ne sont pas mariées. Le rallongement de la période du célibat jusqu'à 50 ans a dramatiquement augmenté depuis 1960, en particulier chez les hommes. Le taux de vieillissement (soit la proportion de la population totale agée de 65 ans et plus) a également augmenté rapidement. La population du Japon vieillit principalement en raison du faible taux de natalité et de l'allongement de l'espérance de vie (en 2002, 85.23 pour les femmes, et 78.32 pour les hommes). ÉducationLe pourcentage des élèves dans l'enseignement secondaire est extrêmement élevé au Japon, les filles étant plus nombreuses que les garçons. La plupart des élèves masculins, à leur sortie de l'enseignement secondaire, choisissent la voie universitaire, jusqu'au niveau de la licence (4 années, au Japon), tandis que les élèves filles s'orientent majoritairement vers les collèges universitaires à cycle court (2 ans). Actuellement, la tendance s'inverse cependant pour les filles, qui sont de plus en plus nombreuses à souhaiter poursuivre des études universitaires du niveau de la licence (4 ans), diversifiant également leurs choix dans les matières enseignées. EmploiLa présence des femmes sur le marché du travail décrit une courbe en M, déclinant aux périodes du mariage, de la naissance, et de l'éducation des enfants. Dans le même temps, beaucoup de femmes expriment un très fort désir de travailler durant la période où leurs enfants sont encore jeunes. Le taux de participation potentiel des femmes au marché du travail - soit le taux des femmes non-actives mais souhaitant travailler - décrit pratiquement une courbe inverse, en forme de U. S'agissant de la manière dont les couples mariés organisent leur temps, il apparaît que les hommes consacrent très peu de temps aux tâches domestiques, et à l'éducation des enfants, que leur épouse travaille ou non (25 minutes en moyenne pour les hommes dont la femme travaille, 32 minutes en moyenne pour les hommes dont la femme ne travaille pas à l'extérieur). Les femmes assument en conséquence à la fois leurs obligations professionnelles et le plus gros des tâches domestiques ainsi que de l'éducation des enfants (les femmes actives y consacrant 4h.12 en moyenne de leur journée, et les femmes n'ayant pas d'activité professionnelle à l'extérieur, près de 7h.). On observe une diversification récente des modalités de l'emploi. Les travailleurs à temps-partiel, les travailleurs à mi-temps, les temporaires, sous contrat, ou irréguliers, sont de plus en plus nombreux, et cela se vérifie pour les deux sexes, les femmes étant toutefois davantage touchées. Quelques remarques s'agissant des métiers agricoles, forestiers, et de la pêche. Les femmes japonaises représentent 55,3% de la force de travail totale pour l'agriculture (2003), 16,7% pour ce qui est des métiers forestiers (2002), et 16,6% pour les métiers de la pêche (2002). En termes de participation à la prise de décision politique au niveau local, les femmes sont encore peu nombreuses dans les comités agricoles responsables de la coordination des affectations des terres, et leur nombre n'augmente que très progressivement (1,64% en 1999; 1,82% en 2000; et 2,24% en 2004).
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