Séminaires et rencontres thématiquesModule A : Genre et participation politiqueSéminaire du 26 mars 2004 Séminaire du 28 mai 2004 [1] Séminaire du 2 septembre 2004 : séminaire module A, en partenariat avec le Groupe de recherche franco-japonais de droit public [2] Module B : Emploi et bien-être socialSéminaire du 20 mai 2004 Séminaire du 19 mars 2004 Séminaire du 7 octobre 2004 Module C : Genre et droit de la familleSéminaire du 3 juin 2004 Séminaire du 14 février 2004 Séminaire du 16 septembre 2004 Séminaire du 14 octobre 2004 Module D : Liberté physique et sexualitéSéminaire du 28 avril 2004 Séminaire du 27 janvier 2004 [3] Module E : Sécurité humaine (co-organisateur)Séminaire du 23 janvier 2004 Séminaire du 3 février 2004 Séminaire du 2 juillet 2004 Séminaire du 8 septembre 2004 Module F : Genre, sciences de l'éducation et politiques éducativesSéminaire du 15 janvier 2004 [4] Séminaire du 9 mars 2004 Séminaire du 17 juin 2004 Séminaire du 24 septembre 2004 Séminaire du 27 septembre 2004 Regroupement des modules A, B, C, D et E16 juillet 2004 (regroupement de l'ensemble des modules) [1] Dans le cadre de sa présentation, le Professeur SAITO a tenu à en revenir au principe de base même des théories sur le genre, nous donnant ainsi l'occasion de renouveler la réflexion sur le concept de liberté. S'interrogeant sur la nature de l'espace public, le Professeur SAITO a souligné la pertinence en la matière des notions à la fois contradictoires et complémentaires de " dimension conventionnelle " et de " dimension non-conventionnelle ", et soutenu que l'on ne saurait concevoir de jouissance pleine et effective de la liberté à l'exclusion de l'une ou de l'autre de ces dimensions. Sur la base de cette prémisse, les diverses critiques de la liberté telle que la conçoit le libéralisme (les doctrines de la République, Connolly, Taylor, Arendt, Gray, Rawls), les partisans de l'interventionisme, ainsi que les défenseurs d'une autre conception de la liberté prenant en compte sa double nature, invitent à renouveler la réflexion sur la façon dont est structuré ce concept. Lors de la discussion qui a suivi, la question a été soulevée de savoir dans quelle mesure une conception renouvelée de la liberté pouvait affecter les théories sur le genre. Se situant clairement à rebours de la conception libérale - qui distingue entre le public et le privé, et inscrit la liberté dans le face-à-face axiomatique du sujet avec l'État -, l'approche d'une liberté à deux visages que propose le Professeur SAITO n'en offre pas moins de nouvelles perspectives aux réflexions sur les relations de genre. [2] Participaient à ce séminaire, en tant que membres du groupe français, David CAPITANT (Université de Paris I), Christophe CHABROT (Université de Lyon I), Pierre ECKLY (Université de Strasbourg III), Véronique GIMENO (Université de Grenoble II), Isabelle GIRAUDOU (Université de Tohoku, Japon), Théo HASSELER (Université de Strasbourg III), Robert HERTZOG (Université de Strasbourg III), Olivier JOUANJAN (Université de Strasbourg III), Christopher POLLMANN (Université de Metz), Jean-Marie PONTIER (Université d'Aix-Marseille III), Dominique ROUSSEAU (Université de Montpellier I), Thierry RENOUX (Université d'Aix-Marseille III), Jean-Pierre TRUFFIER (Université de Montpellier I), Alexis VAHLAS (Université de Strasbourg III), et Alexandre VIALA (Université de Montpellier I). Les participants japonais étaient BABA Satomi (Université Waseda), EBIHARA Kensuke (Université Meiji-Gakuin), HASEGAWA Ken (Université Kogakuin), INABA Mika (Université de Kyoto), INOUE Takako (Université Dokkyo), MINAMINO Shigeru (Université de Kyushu), NAKAMURA Hideru (Université Tohoku-Gakuin), NUKATSUKA Yasue (Université Kanto-Gakuin), OFUJI Noriko (Université Dokkyo), OTSU Hiroshi (Université Tokai), TADANO Masahito (Université Hitotsubashi), TATEISHI Hiroko (Université Hosei), TAKASA Tomomi (Université Dokkyo), TSUKAMOTO Toshiyuki (Université de Paris I), TSUJIMURA Miyoko (Université de Tohoku), et YAMAMOTO Hajime (Université de Tohoku). [3] Séminaire organisé par le Professeur Toyoji SAITO. [4] Dans sa présentation, Madame le Professeur Lee a analysé du point de vue du genre la vie quotidienne des réfugiés nord-coréens, ayant fui leur pays pour la Corée du Sud et le Japon dans les années 90. Comme a pu le souligner le Professeur Lee, ces réfugiés nord-corées ont - du fait de leur déracinement et de la nécessité de s'adapter à leur nouvel environnement - été conduits à progressivement prendre leurs distances par rapport au modèle nord-coréen de relations sociales hommes-femmes. Parce qu'ils ne sont pas seulement migrants mais aussi réfugiés, les Nord-Coréens de Corée du sud et du Japon produisent en effet des normes différentes en matière de répartition sociale des roles hommes-femmes. L'étude de leurs parcours permet de dégager de nouvelles perspectives de recherche dans le domaine des études sur le genre, et d'ouvrir à une réflexion sur la répartition des roles hommes-femmes en dehors du seul cadre des sociétés dites sûres. [5] Dans sa présentation, le Professeur Taniguchi - sur la base des travaux de Mademoiselle Sato - a analysé la relation entre les programmes de l'enseignement secondaire et les conceptions développées par les étudiants d'université et de collège en matière de genre. Cette recherche se compose de deux parties. La première partie, qui couvre la période allant de l'immédiat après-guerre jusqu' à aujourd'hui, propose une recherche historique sur la façon dont la famille et les relations de genre ont été décrites dans les manuels scolaires d'études sociales. Basée sur les résultats d'un questionnaire distribué aux étudiants de l'Université de Tohoku, la deuxième partie présente pour sa part une recherche sur l'influence de l'éducation scolaire sur la façon dont les étudiants appréhendent la famille et les questions relatives au genre. Il résulte de cette enquête que : (1) le point de vue développé par les manuels scolaires au sujet de la famille et des questions de genre a considérablement influencé les étudiants, (2) les programmes axés sur la notion de "gender-free" n'ont pas d'impact sensible sur le développement du niveau de conscience des étudiants en matière de genre, (3) le facteur le plus susceptible d'affecter la conception des étudiants en la matière ne réside pas dans " le faible niveau de conscience des femmes par rapport aux problèmes liés au genre ", comme le laissent en général supposer les études traditionnelles ; c'est bien plutot la transmission de père en fils d'une approche traditionnelle de la répartition des roles hommes-femmes, qui serait à incriminer. L'étude de Mademoiselle Sato présente un certain nombre d'imperfections : limitée aux familles dont les filles étudient à l'Université de Tohoku, elle fait en outre peu de cas des possibilités qu'aurait pu offrir une approche tenant compte des générations ; ajoutons à cela que l'échantillon choisi est trop restreint pour donner à l'étude quelque validité statistique. En dépit de tels défauts, cette recherche n'en suggère pas moins de nouvelles perspectives susceptibles de contrebalancer les approches passablement rigidifiées développées par les anciennes études sur le genre et l'éducation. |